Pendant plusieurs années, la croyance qui associe intimement le SEO à Google s’est insidieusement ancrée dans les esprits. Si bien qu’aujourd’hui les entreprises… parfois même les agences spécialisée en référencement naturel, n’envisagent leurs actions qu’en pensant au tout-puissant moteur de recherche.
Certes, si cette démarche découle d’une logique fondée, elle n’est pas nécessairement viable à terme. En SEO comme dans la vie de tous les jours, mettre ses œufs dans un seul panier n’est pas sans risque.
Que veulent les internautes ?
À force de penser à Google, il semblerait que les entreprises aient perdu de vue que le fondement même du référencement naturel est basé sur les comportements des internautes. Après tout, ne s’inquiète-t-on pas principalement du SEO pour la simple et bonne raison qu’il faut être au bon endroit et au bon moment pour avoir une chance d’être vu ?
Le SEO est ainsi devenu un automatisme, un travail incorporé à tout-va dans les stratégies de contenu, renforcé lorsque cela est nécessaire par du SEA à coups de dépenses et de clics…
À bien y regarder, ce que veulent les internautes, ce sont des réponses à leurs questions. Ce principe, Google l’a très bien compris puisque les recherches vocales et les différentes requêtes aboutissent à des réponses claires en première position.
À l’heure de l’instantanéité et de la montée en puissance de l’utilisation mobile d’Internet, l’algorithme de Google répond finalement à une préoccupation importante pour le commun des mortels : économiser du temps et aboutir à une réponse rapide et simple.
Les derniers-nés de la Génération Y et très certainement les jeunes de la Génération Z remercient Google de répondre à des problématiques de concentration limitée et tout va bien dans le meilleur des mondes.
Est-ce là une raison suffisante pour se concentrer uniquement sur le SEO sur Google pour se rendre visible ? Est-ce vraiment une stratégie viable que d’espérer séduire et attirer une audience captive ?
Si les internautes apprécient le fait d’obtenir des réponses sur la première page des résultats de Google, que font-ils le reste du temps ? À quoi portent-ils de l’intérêt au cours des heures pendant lesquelles ils surfent sur Internet ?
Il semblerait tout à coup que les efforts qui visent à atteindre le sacré Graal, c’est-à-dire la première position sur Google, a bien moins d’importance. Finalement, si le SEO est essentiel et doit impérativement être intégré dans une stratégie digitale efficace, est-il judicieux de ne l’associer qu’à Google ?
Rappel : SEO signifie “Optimisation pour les moteurs de recherche” et non “Optimisation pour Google”
De plus, les places sur Google étant limitées, ne devrions nous pas envisager d’autres solutions ?
C’est l’histoire d’un mec…
Pour comprendre que le lien entre le SEO et Google n’est pas (ou ne doit pas être) une relation monogame, prenons un exemple concret. Celui d’un homme en quête d’amour. Un quinqua qui a vécu, souffert, fait des expériences plus ou moins heureuses… pour finalement se tourner vers Internet à la recherche de l’âme sœur. Cette situation, plutôt banale au passage, est tout à fait classique. L’exemple choisi s’applique également à toute personne cherchant à régler une problématique particulière (apprendre à cuisiner, trouver un moyen de réparer sa machine à laver, mieux éduquer ses enfants…).
Pour aboutir à ses fins, notre homme se lance sur la toile. Il la consulte le matin dans le RER, lors du déjeuner et, surtout, une fois qu’il est de retour chez lui le soir. Après une journée bien remplie, il surfe et s’alimente d’idées, de vidéos, de podcasts. Il réalise que, pour trouver l’amour, il va devoir prendre soin de son image. De fil en aiguille, il finit par consulter des produits sur Amazon…
Nous sommes bien loin d’un simple résultat en première position sur la première page des résultats de Google. Même s’il y a des chances pour que le clic sur l’un des premiers liens ait été le déclencheur d’une série d’événements. La requête de notre célibataire l’a conduit à se diriger vers Google, certes, mais également vers Youtube, Amazon, des sites qui hébergent des podcasts, Google Shopping, les réseaux sociaux…
Cet exemple, aussi simple soit-il, met en lumière un principe fondamental : le SEO, ce n’est pas que du texte pour Google.
Une stratégie SEO efficace, c’est être partout sur tous les fronts
Le jour où Mac Donald’s a décidé de se rendre visible, bien avant la naissance d’Internet, l’enseigne a fait un pari : celui d’être présent partout, à la vue de tous. C’est ainsi que le paysage, d’abord aux États-Unis puis à l’échelle mondiale, s’est rempli d’arches jaunes luminescentes et que le clown aux cheveux rouges s’est cloné pour être présent, au même moment, dans un centre commercial à Pékin comme dans une cour de récréation à Paris.
La stratégie Mac Donald’s, comme d’autres enseignes incontournables à travers tous les secteurs d’activité (Coca-Cola, Unilever, Facebook…), a misé sur la diversification. Tout à coup, il est devenu très difficile de mettre le pied à l’extérieur sans être confronté à la marque. Tant et si bien qu’aujourd’hui, comble du comble, le roi du burger se paie le luxe de ne devoir montrer qu’une partie de son logo sur une publicité sans crainte de ne pas être immédiatement reconnu. Une position plutôt envieuse pour quiconque rêve d’un jour dominer le monde !
Le SEO, c’est exactement cela : être présent sur tous les fronts. La réussite du SEO tient à la diversification. Si les textes optimisés pour Google restent importants, il n’en reste pas moins qu’ils ne doivent constituer qu’une partie de la stratégie SEO d’une entreprise. Le spectre du champ du SEO est bien plus large que Google. Youtube, Facebook, LinkedIn, Google MyBusiness, Google podcast, Google Shopping, Amazon… Le SEO doit être considéré à tous les endroits susceptibles d’intéresser une audience.
Dans leur quête de visibilité, les entreprises gagnantes seront celles qui auront su être présentes sur tous les fronts, à la manière de Mac Donald’s. Et d’ailleurs, arrêtons de parler de SEO. Le maître-mot, désormais, est « Search ». Qu’on se le dise…